Viticulture et couverts végétaux

Comparaison des approches HVE, AB, biodynamie, énergie. Dynamiques des sols, couverts végétaux, Systèmes racinaires. Intervention de Konrad Shreiber dans le cadre d'une formation filmée de Ver de terre production.

Comparaison entre les différentes approches (HVE, AB, biodynamie, énergie).

1.35. HVE
ça a commencé avec la PAC. On va donner un cadre, une certification pour communiquer massivement via l’appareil d’Etat pour rassurer le consommateur. Il s’agit d’un cadre. Qu’est-ce que vous allez faire dans ce cadre. ça permet une amélioration mais laquelle ?
2.36 : Quelles sont les grandes thématiques de la HVE ?  biodiversité, azote, moins de phytosanitaire. Donc quand vous serez en-dessous d’un certain seuil de produits phyto, bilan azote. Il y a une norme régionale et vous devrez être en dessous.
4.01 : Quel problème pose ce cadre ? C’est toujours la frontière or vous aurez toujours besoin de sortir du cadre car la question qui va se poser : comment je passe de HVE à AB ou à la biodynamie…
Méfiez-vous des cadres car ça bloque beaucoup de choses.
4.52 : Si vous voulez supprimer un produit phytosanitaire ou tous, comment vous allez vous y prendre ? Car au fond quand je suis HVE je réduis mais je ne change pas fondamentalement de pratiques. Le cadre est très contraint et donc il est difficile de changer fondamentalement de techniques.
5.38 : Quelle est la réflexion à mener pour enlever tous les produits phytosanitaires, tous les intrants de fertilisation comment je vais m’y prendre ?
Par exemple il s’agit de mettre les éléments à une place différente. Pour les produits phyto, on dit que c’est un outil pompier, roue de secours. Et donc ça oblige à s’interroger sur toutes les pratiques agricoles qui permettent de supprimer cet outil là. Et donc vous êtes sorti du cadre et vous commencez à faire une investigation dans un monde nouveau. Vous pouvez mettre l’azote en outil pompier. Pour la biodiversité, c’est bien d’en avoir un peu mais c’est bien mieux d’en avoir partout. Donc ça oblige à un effort… Car pour la biodiversité elle peut être positive mais aussi aller à l’encontre de mes récoltes donc comment faire pour qu’elle me serve à quelque chose ?

8.20 : Donc premièrement ne restez pas contraints dans des cadres car la réponse est souvent autour. Utilisez ces cadres pour des démarches plus politiques que techniques. Et ensuite faites bouger vos pratiques.
8.50 : La première que nous avons fait bouger est l’agriculture biologique. Bio-Logique. Il s’agit de récupérer la logique de fonctionnement de la biologie donc de la biodiversité.
Si on schématise, on a 10% de la biologie qui est bénéfique, 10% qui est néfaste. On va s’intéresser aux 80% qui a tendance à accentuer le bénéfique ou le néfaste. Ces 80% sont souples et malléables et peuvent travailler dans un sens comme dans l’autre.
12.10 : Qu’est-ce qu’il faut faire pour favoriser le bénéfique sachant que les 80% vont suivre ?
12.30 : Ce qui va permettre de faire basculer des 80% vers les 10% bénéfiques est aérobie. Un système qui respire.
Ce qui est vers les 10% pathogènes sont anaérobie. Beaucoup d’éléments viennent masquer les vrais causes et provoquent des décalages (ex. : on croit que c’est l’insecte qui cause le problème alors qu’il faut comprendre la cause de la présence de cet insecte).
14.40 : Ex. : comment on fait pour ne plus avoir d’altises ? Il faut revisiter un certain nombre de paramètres qui vont provoquer leur présence. Ces êtres vivants sont opportunistes. Si on leur supprime les raisons de leur présence ils vont ailleurs.
15:00 : Le sol est base essentielle : Il héberge la plus grande biodiversité au monde.
17:31 : Qu’est-ce que la biodynamie ? Utiliser la dynamique de la biologie. Délégation du travail en transmettant la bonne information à la nature (1er condition : il faut pléthore d’être vivants ; 2eme condition : créer la bonne ambiance pour permettre la circulation de l’information).
21:00 : On est passé complètement à côté au moment de l’agriculture intensive.
Condition de développement de la communauté biologique : Nourriture + confort
Donc la question à se poser : Est-ce que dans mon vignoble il y a beaucoup de bonne nourriture et un habitat confortable pour le vivant ?
24:00 : L’habitat = sol
Il faut des fondations (structure du sol), des pièces, un toit (porosité).

27.21

Deux stratégies possibles quand on a un végétal qui apparait :
– l’herbe pousse et je la tonds pour éviter la concurrence entre l’herbe et la vigne,
– on laisse pousser et à des moments précis on fait des paillages qui suppriment la concurrence. C’est long mais efficace.
29.50 : Première étape : on adapte avant de tout révolutionner. Pourquoi semer sans travailler ? Parce que ça préserve le sol mais ne le détruit pas.
31.16 : On pense que la porosité est l’élément clé de votre maison. Autrement dit : plus vous aurez de l’air, de l’espace dans le sol vs compacité. Car la bonne biologie doit avoir de l’aérobie.
33.00 : Le vignoble alsacien est en avance. Ils mettent de la vesce dans les vignes. Intuitivement on ne penserait pas à la mettre dans les vignes car on pense qu’elle va s’accrocher partout.

34.10 : Il faut écrire le rythme technique de protection des plantes que vous mettez en place dans votre vigne. Et ces rythmes sont quasi-préventifs aux maladies.
35.35 : Une fois qu’on a fait pousser il faut les détruire avec des rouleaux faca. L’un des enseignements : toutes les plantes meurent si on les écrase quand la floraison est bien en place. Toutes les plantes, au moment de la floraison, vont bloquer le plateau de tallage et les repousses végétatives.
38 : Au moment de la floraison, la plante met toutes ses ressources au service de la production des grains pour se reproduire à tous prix.
38.45 : Une fois que vous l’aurez écrasée il viendra faire un mulch, un paillage au sol qui aura plein de propriétés.
40 : Une prairie fleurie par exemple, si on la fauche mettra trois mois à repartir.
41 : Le sur-paturage adapte la génétique des plantes. Pour simplifier, une herbe haute aura des racines profondes, une herbe moyenne, des racines moyennes et une herbe basses aura de petites racines. Suivant les mises en pâture si on sur-sollicite les plantes elles vont s’adapter génétiquement pour être petites et avec de petites racines. Elles ne pourront pas redevenir des grandes plantes.
43 : Notre stratégie a été de supprimer les petites herbes avec des petites racines pour remettre en place des couverts végétaux annuels.
45. : Travaillez sur des annuelles et faites réapparaitre des vivaces.
48 : ration du sol : Pour une plante de la hauteur de la cheville, combien de matière brute ? 1 tonne de matière sèche et 6 fois plus de matière brute.
50 : Pour la hauteur des genoux : 3 tonnes de matières sèches et 6 fois plus de matière brute
Ceinture : 5-6 tonnes de matière sèche et 6x matière brute.
52.40 : Pour la hauteur des épaules : 10-12 tonnes des matières sèches et 6 fois plus de matière brute.
Selon la nature des plantes, il va apparaitre la floraison.
54 : plus la plante va fleurir plus le rapport carbone azote.
55. : Rapports carbone de ces stades.
57 : rendement du végétal. Une annuelle (tournesol, blé, orge,…) : 2/3 aérien et 1/3 souterrain. Pour les pérennes 40% aérien et 60% souterrain.
Pour les herbes, les animaux vont avoir un impact important. La nature va s’adapter. Si vous avez des plantes hautes et qu’elles sont broutés ou tondues régulièrement, progressivement elles vont se reprogrammer génétiquement pour devenir petites et leurs racines aussi. Il sera impossible de la « reprogrammer » pour redevenir une plante haute.
1.00 : Analyse de sols viti, forêt, prairie.
1.04 : il s’agit de faire des mini-profils à la bêche (50cm max). A chaque champs on va se donner un témoin qui est la bordure non-travaillée et non-traitée, le plus naturel possible.
Il s’agit de comparer le champs avec la bordure.
Utilisation méthode américaine : sol quality testing.

Comparer le champs (l’agriculteur intervient) avec la bordure (l’agriculteur n’intervient pas).
1.06 : Utilisation de la méthode américaine Sol quality testing.

Hypothèse : partout où j’ai touché je dégrade…

1.08

Les sols ne se ressemblent pas du tout (entre celui de la bordure et celui du champs). Porosité : 46% (plus de vide, plus de capacité à mieux gérer l’eau et l’air) et 40% dans le champs. Matière organique 1.7 – 3
Deux fois plus de CEC !
Le sol non travaillé a plus de porosité et donc plus réserve utile que le sol travaillé.

1.15.50

1.20 : Les racines c’est le fer du béton armé. Plus on a des racines plus on peut assumer de la compression.

1.23

Porosité inverse de la densité. La bonne porosité serait de 50%.

La biologie du sol est un élément clé de la qualité de l’eau.
1.41

On peut amener les sols de 2 à 4.

1.42

1.43

1.45 – Pour le Ph c’est la roche mère qui est essentielle. La plante peut pousser entre 4 et 8.
1.46 – Radicelle (Ph 4-5.5) ; Maïs, graminées (7) ; vieille racine (7) ; engrais vert (6), paille (7), bois résineux (7.5) et bois feuillu (7)
Une plante jeune est plutôt acidifiante et ancienne vers la neutralité.
En permanence il y a lutte entre la plante et la roche mère calcaire.

1.53 Différents ph entre sol mère, sol, plante.

1.58 : Il faut faire des liens entre l’observation paysane et la science. Il faut avoir un objectif à atteindre et ensuite il faut étayer le raisonnement.

2.06 : face à un ph élevé (liaison forte), les plantes produisent un acide organique avec un ph très bas pour casser le calcaire du sol mère.
2.24 : Problème des saints de glace en mai. Il faut pousser la végétation des plantes inter-rangs (seigle) pour élever le point de gelé au-dessus de la vigne afin de la protéger.
2.26 : début juin, on fait le paillage.
2.27 : la féverole est facile en apprentissage car on peut la détruire facilement. Racines en pivot. Elle est indéterminée (elle pousse tout le temps pour faire des fleurs et feuilles nouvelles), elle va être tuée par le soleil. Au sol elle fait une nodosité (fabrique d’azote). Détails.
2.34 : Avec une légumineuse il n’y a jamais d’azote dans le sol. C’est toujours en flux tendu.
2.36 : D’autres légumineuses : trèfles, vesce.
2.42 : les autres plantes à associer et qui protègent les féveroles : seigle, triticale, vesce, trèfle micheli, trèfle squarrosome, avoine, trèfle incarna.

Les mélanges bougent d’une année sur l’autre en fonction de ce qui pousse sur le terrain. Les pois sont très sensibles au gèle. La vesce pousse à l’automne.

2.54 : Densité très importante : un pied au mètre carré
> Passage > tassement et couverture totale par les roues.
Manque d’air et de soleil dans la vigne. C’est plutôt un atout pour la champagne. Si c’est pas un problème pour la culture c’est peut être un problème pour le couvert.
Il faudrait tendre à produire 40 tonnes brutes de biomasse in-situ.
3.03 Quelles pistes :
Soit on travaille sur des biomasses aériennes ou des biomasses souterraines.
Hypothèse 1 – 2/3 sur le sol et 1/3 dans le sol, système annuel céréale. Le couvert végétal à biomasse aérienne. Quand je peux bénéficier du soleil avec une biomasse aérienne sans que la vigne lui pose un problème ? oct – mai. Quelles sont mes contraintes pour semer ? 15 septembre. Ce raisonnement me permet de trouver les bonnes plantes. Comment doit être ma plante début mai ? Floraison pour l’écraser.
Méthode pour choisir les plantes de couvert : quelle est la plante qu’on sème en … et qui est en floraison … pour que je puisse la détruire et qui produit le plus de biomasse possible ?
3.10 Comment je fais pour trouver les plantes ? Avant de faire des essais. Demander à un expert comme Jean-Luc Forrler. L’encyclopédie de Gérard Ducerf.
3.16 Dernière partie de la méthode : La génétique doit être traitée avec un spécialiste. La génétique doit donner la biomasse réellement car la biomasse dépend de la précocité et de la taille.
Pour le colza on a des hybrides qui sont de petites tailles et des colza rustiques qui font 1.50m, on n’aura théoriquement pas la même biomasse à l’arrivée.
3.18. Colza est une plante qui peut être pâturée.
Une céréale : seigle (la première à fleurir, résiste à moins 20°, 3x plus de racine que le blé et à l’orge). L’avoine a un système racinaire très profond, compliquée à gérer. Triticale (tôt à l’épiaison début mai, plante grande).
On a des graminées et de crucifères, ce qui manque c’est la légumineuse. Que demande-t-on à la légumineuse ?
Une activité biologique, baisser le Ph dans le système racinaire pour les plantes compagnes.
3.24. Féverole mais elle peut geler, trèfle squarrosum, trèfle Incarnat (deux types génétiques : précoce et tardive avec un mois d’écart).
3.30 Attention, je fais des expériences un rang ou 2 pour éviter de se mettre en danger. Car vous devez apprendre.
3.37.45 : Principe : plus il y a de végétation et plus la dégradation s’accélère car les plantes ont de plus en plus besoin de nourriture. Le couvert peut entrer en concurrence avec les pieds de vigne sur l’azote et l’eau. Il suffit de couper court les plantes de couvert.
3.40. A partir de l’analyse d’un terrain avec des capteurs mesurant l’infiltration de l’eau dans le sol suite à des pluies, on se rend compte que sur un traitement classique, l’eau l’arrête à la semelle des outils. En revanche lorsqu’on utilise des mulchs, 100% de l’eau est utilisée et répartie dans le sol. On ne connait pas l’eau et son rôle réellement.
3.43.

3.45. La lumière pose un problème notamment pour la levée des dormances des adventices. Pour germer, une plante doit voir de la lumière. Ce sont les adventices qui commencent à pousser puis ils sont recouverts par les couverts. Et on s’est même débarrassé des rumex et de vivaces qui nous embêtent avec la chicorée car c’est le même système racinaire.

3.49. Le ver de terre est un vrai indicateur. Quand vous avez 1 avec les vers de terre vous avez +1 avec les champignons (mangeurs), +1 avec les bactéries (recycleurs) +1 avec autrechose (nématode,…). ça permet d’évaluer la masse moyenne de la vie biologique de votre sol.

3.50. Dans des sols très dégradés, on peut avoir 100kg de vers de terre à l’hectare. Dans de l’agriculture conventionnelle 700kg en moyenne.

Plantes capables de résister à 5 ans de sécheresse dans le middle ouest américain.

3.57 Système des sols
Prendre en compte le piège de la concurrence H2O et azote en utilisant des multi-espèces et légumineuses à 60-70% mais risque de trop d’azote.

4.00 La bonne prairie ne doit pas faire de concurrence à l’eau et à l’azote. Ce moment de concurrence arrive au moment de la flambée de croissance avant la floraison.
4.04 : Nouveau déroulé de la méthode pour choisir les bonnes plantes suivant ce qu’on veut obtenir.

4.20 : Les chardons marie sont signes d’un sol plutôt fertile. Le mode de destruction : floraison établie, on laisse un morceau de tuyau pour que l’eau entre dedans et pourrisse sur pied. Un champs infesté de chardons, on sème de la luzerne. Au bout de 2-3 ans ils disparaissent complètement.

4.22 : Le liseron. Les vaches adorent manger du liseron.

4.29 : Rouleau rippeur de litière innovant.

4.32 : Vous pouvez donner des fonctions à chaque partie du système.

4.35 : Il existerait 15-20 méthodes de désherbage biologique :
– la photosynthèse : si vous faites un gros couvert très dense.
-…

4.37 Une plante pousse les feuilles dans la lumière et les racines dans le noir. Plus la lumière touche le sol plus vous mettez vos plantations en danger.

Allopathie : je favorise ma propre espèce.
Allélopathie : production de systèmes anti-germe. Toute matière organique qui se décompose sur le sol est anti-germe. Et cela dépend de la nature de la paille (l’orge est très violente car elle ne favorisera plus que l’orge ; il y a des plantes moins violentes : notamment les légumineuses). L’allélopathie est une arme à double tranchant.

4.38 : Effet néfaste de l’effet allélopathique par l’exemple


Récolte de l’orge le 10/07.
4.40. Le 20 aout on essaie de semer du colza dans un mulch d’orge donc le colza ne poussera pas. Il aurait fallu attendre la fin de cet effet allélopathique (que la paille soit décomposée) soit début octobre. En fait le semi du colza il faut le faire en même temps que la récolte de l’orge. Créer des mulch important est un fort moyen de désherbage puisque cet effet allélopathique va durer deux mois.
Plus la matière organique est importante plus les sols sont propres. Si on ne travaille pas la terre, tout le stock semencier va s’endormir. TAD (taux annuel de décroissance de la faculté germinative des plantes) :

4.44 : La minéralisation est une technique de désherbage. Je minéralise beaucoup, je peux avoir beaucoup de plantes qui poussent notamment des nitrophiles parce qu’il y a trop d’azote dans le circuit.  De contrôler la minéralisation du sol empêcher aux nitrophiles de pousser (des chénopodes, des amarantes, des chardons). Plus votre système est aérobie moins vous aurez d’adventices.
4.45 : Dans les prairies compactées vous avez des rumex, des chiendents, des chardons. C’est la bonne gestion qui contribuera.

4.46.33 : Les conseils qu’on donnait aux agriculteurs c’est simple :
Une plante, des symbioses et une litière devraient être le premier travail à faire. PLus le taux de matière organique monte, plus c’est aérobie, plus ça se structure.

4.47 On vérifie une seule chose : est-ce que le taux de matière organique monte. Pour faire ça : un outil : le bilan humique.

4.48 : L’arbre c’est l’élément qui produit le plus de biomasse sans rien.

4.49 : Quand je regarde la vigne je me rends compte que j’exporte peu de chose contrairement aux céréales.

4.50 : Quand ma plante pousse (une amarante). L’amarante comme la chénopode aiment les nitrates, ce sont des nitrophiles. Les nitrates sont des poisons violents pour les plantes. Ces plantes produisent du bois à partir des nitrates. Donc pour les combattre il faut enlever les nitrates et utiliser massivement de la lignine (paille, bois, feuilles mortes). La nature pousse avec le carbone.

4.53.55 : Les bactéries attaquent la litière, fixent l’azote de l’air. La paille de la litière est transformée, elle va nourrir le sol, des vers de terre, des champignons, tout un tas d’individus qui vont produire l’humus ou la matière organique des sols. L’humus est la partie stable du sol. La matière organique englobe tout et qui est labile. Pour faire de l’humus, il faut de la lignine. Cet excrément va coller le sol, stabiliser les agrégats, augmenter le complexe argilo-humique, retenir les minéraux pour qu’ils ne fuient pas. Plus on a de matière organique dans le sol et mieux ça va marcher.

5.01 : le fertilisant est un produit apporté par le paysan et qui agit d’abord sur la case bactéries qui minéralisent et donc augmentent le rendement. Quand la case bactéries se développe de façon importante alimentée par les fertilisants; il arrive un moment où elles auront faim, elles s’attaqueront au stock d’humus. Cet humus sera transformé en minéraux donc les plantes poussent mais cet humus, il faut le renouveler.
5.04 : On pourrait se dire qu’en supprimant les intrants, on éviterait le déséquilibre du cycle par la minéralisation et on garderait l’humus. Mais ce n’est pas si simple. Car pour que ça tourne il faut que j’ai toute la complexité des étages biologiques.
Au début vous n’avez pas ou peu d’activité biologique. Et donc vous ne pouvez pas bénéficier de la fertilité organobiologique. Donc on va nourrir et construire la maison et à un moment donné ça va se stabiliser sur la ressource strophique. Pour passer de peu d’activité biologique à un équilibre, il faut 2-3-4-5 ans et chez certains paysans on n’y arrive jamais parce qu’ils enlèvent toujours tout.
5.07 : Le piège consiste à économiser les intrants pendant le changement de pratiques or il faut attendre que le sol soit stabiliser pour réduire puis enlever les intrants.
CONCLUSION : Plus le sol mange du carbone plus il produit et les plantes restent en bonne santé.

5.09 : On a les méthodes pour fertiliser les sols en deux ans en apportant jusqu’à 400 tonnes de matières (paille) et on alimente les litières. C’est un peu violent.

Le retour au sol d’un système légumier est nul (les feuilles sont de l’eau, les racines n’ont pas d’intérêt).

5.12 : La paille doit être posée sur le sol parce que c’est là qu’elle a accès à un maximum d’azote dans l’air (N2).

Les bactéries vont hydrolyser la paille (les manger) pour récupérer l’azote de l’air pour fabriquer leurs protéines microbiennes. Cette litière va passer de jaune à noir et quand elle va être noire (elle est enrichie en azote). Une fois que cette azote est de forme protéine microbienne elle va passer dans le sol. Va apparaitre une forme d’azote : l’ammonium (NH4). Dans nos sols on ne retrouve jamais beaucoup d’ammonium au contraire des nitrates qu’on pourrait mesurer. On n’en trouve pas beaucoup car il est produit en flux tendu et en continu. Il n’y a donc jamais de stock important d’ammonium.

5.15.30 : La paille est jaune et a un C/N : 150. Autrement dit que vous avez 150 fois plus de carbone dans le matériaux que d’azote. Une fois transformée en paille noire, C/N : 24/1
Pour avoir 24 que s’est-il passer j’ai perdu du carbone et gagné de l’azote.
5.17 : Il pourrait être vraisemblable qu’une tonne de paille me permettrait d’avoir autour de 10kg d’azote.

Ils mangent de la matière organique fraiche au-dessus du sol. Ils cherchent de l’azote. Quand on fait des apports d’azote (composte, lisiers,…) on décourage les bactéries de les prendre dans l’air. Donc il faut les sevrer.

Pas d’azote apporté du coup elles vont le chercher dans l’air.

5.24 : Deux hypothèses : Fertilisation + ration du sol et temps
Dans un premier temps on augmente la ration du sol avec la fertilisation. Puis suppression la fertilisation pour que les bactéries avec la ration du sol qui restent continuent à se développer. Ce pivotement peut durer 5 ans (notamment chez les céréaliers) ou 18mois à 2 ans pour les maraichers.

5.29 : Les excréments. CACA (Carbone – carbone). Une autre nourriture pour quelqu’un.
PIPI : urine > urée (NH2)2 : ammoniaque gaz (NH3) > ammonium (NH4).

C’est l’ammonium qui est absorbé par les systèmes naturels. L’azote n’est jamais un facteur limitant pour un écosystème. Les plantes avec les vers de terre, les bactéries,  font de la porosité pour que l’azote entre dans le sol tout de même. C’est pour ça qu’il faut mettre la paille sur le sol car on est sûr d’y récupérer l’azote.

5.35 : ins azote sol et digestion

Quand je mets 20 tonnes de paille (60 unités d’azote – 8000 unités de carbone) et que je la fais digérer et qu’elle devient noir et bien elle devient 320 unités d’azote et 8000 unités de carbone. Plus le carbone monte plus l’azote monte.

5.36 : Autre découverte : qu’est-ce qui va faire de l’humus stable et qu’est-ce qui fait de la matière organique qui se dégrade rapidement ?

ins flux de mO1

Ma tonne se décompose, 20% devient de l’humus (en réalité de 17% à 30%). Sur ma tonne initiale je vais mettre 200kg de matières organiques dans le sol et ça va faire de l’humus stable. Tout le reste va être minéralisé par les bactérie, champignons,…

Il y a énormément de nourriture qui rapidement va nourrir tous les êtres vivants présents dans le sol.

5.38 ins flux d’azote 2


3 UN d’azote de la paille +13kg dans l’air soit 16 UN d’azote qui vont entrer dans le sol. Et le sol fait de l’humus et on a trouvé 80Kg de carbone séquestré. Et le sol fait de l’humus. 80kg de carbone séquestrés.
C/N de l’humus : 10/1

ça veut dire que si j’ai 80 UN de carbone séquestrées dans le sol pour augmenter le taux d’humus en même temps je vais mettre + 8 UN d’azote qui vont être piégés et mis en réserve au cas où. Autrement dit on va vers une minéralisation lente de ce système-là.

Autrement dit il va me rester 8 UN disponibles car 16 UN – les 8 mis en réserve au cas où. Autrement dit il n’y aura que la moitié de l’azote qui sera disponible pour mes plantes.

BRF est un produit spécial, c’est du bois.
BRF coef K1 pour faire de l’humus de 50% de sa matière sèche
Il faut 3m3 pour faire 1 tonne brute
3m3 pour 0.5 tonne de matière sèche.
0,250 tonne d’humus stable.
C/N de l’humus = 10 soit 250kg de carbone ; +25 un d’azote.

5.46 : A quelle période aucune plante n’a besoin d’azote ? Automne – hiver. On amène le BRF à cette période qui contient de 5 à 10 unités d’azote par tonne de matière sèche.

A l’automne il y a peu de lumière, les champignons se développent, font pompe à nitrate. Ils prennent tout ce qu’ils peuvent pour être en capacité d’attaquer le bois.  Ils vont commencer à le dépolymériser et quand ils ont accès à la nourriture la faim d’azote est finie, ils relarguent et équilibrent le système.

5.50 : Comment le sol fait son mouvement
Ins. reliquat azote
Quand il y a du carbone dans le sol, le sol sait récupérer les nitrates alors que quand vous enlevez le carbone il ne sait plus le faire.

Le fonctionnement chimique du sol.
ins construction chimique du sol
Table d’assimilation des éléments selon le ph.
Plus le trait est épais et plus c’est assimilable. A 7 tout marche, à 5-6 ou quand on dépasse 8 on va bloquer le phosphore.

5.52 :


5.53 : Expériences de plantes compagnes en Chine

 

Conclusion : dans les mélanges on fait beaucoup mieux que du maïs tout seul.

Féverole phosphore ça marche moins bien ; maïs avec phosphore ça marche bien.

5.54 : quel nom donne-t-on au Phosphore ? Acide phosphorique. C’est un excellent produit pour baisser les ph.
Donc élément important : connaitre le ph des systèmes racinaire pour savoir si on doit ou non ajouter du phosphore.

Le phosphore est un problème : on va arriver au bout de ces ressources ; on ne recycle pas le phosphore : il part dans les toilettes. On ne sait pas le recycler du coup il fait de l’eutrophisation, des algues vertes,…

5.58 : C’est pas sur l’azote que les plantes sont complémentaires c’est sur tous les autres minéraux de la Capacité d’Echange Cationique. Pour que des plantes poussent mieux ensemble il faut qu’elles aient des Ph racinaires complémentaires. Ex. : une graminée va plutôt aller vers 7 avec une légumineuse en dessous de 5 voire 5.

Pour comprendre les complémentarités il faut analyser les racines.

6.00 Dans le sol il y a de l’électricité. ça s’appelle l’oxydoréduction.

Ph et voltage.

La bonne santé de la plante est au coeur de la cible. Si on s’écarte de ce coeur de cible, on va avoir des pathogènes, des virus,…

A partir de ça on a construit une méthode utile pour les agriculteurs.

Pour être bien la plante doit capter de l’énergie et une fois captée, elle doit en perdre. C’est une roue. Tant que ce mécanisme fonctionne tout le monde reste vivant.

6.03 : Hypothèse : toute la vie sur terre fonctionne sur ce principe électrique qu’on retrouve en biodynamie par exemple.
6.04 : Quand la plante perd de l’énergie, on monte en voltage. On raisonne en électrons. C’est l’oxygène qui provoque la perte d’énergie. A l’inverse il y a des phénomènes qui font gagner en énergie, ce sont les réductions. Plus je vais vers zéro c’est un gain d’énergie, d’électrons. Quand je gagne je dois perdre pour équilibrer le système.

6.05 : Qu’est-ce qui favorise l’entrée d’oxygène dans le système sol-plantes.

1ère étape : je fais entrer de l’oxygène, la plante va perdre de l’énergie. Elle va tomber dans une case maladie.


Quand on est à plus de ph 7, développement des virus.

6.07 : Dès que le soleil tombe sur le sol nu, on a une réaction de fenton : le fer avec les ultra-violets en présence d’oxygène construit un super-oxydant très puissant qui fait perdre la matière organique du sol.

Quand il pleut sur un sol nu, l’oxygène entre violemment dans le sol vs entrée contrôlée dans le sol quand il y a des couverts.

Attention aussi à tous les produits que je vais mettre et qui contiennent de l’oxygène.

6.17 : La plante essaie de récupérer de l’énergie via la photosynthèse en poussant et en mettant des feuilles. Et on comprends alors que l’arbre a une capacité à capter de l’énergie bien plus importante que le blé.

Plus on a de gains d’énergie notamment par les feuilles et plus on aura de ressources pour lutter contre la perte d’énergie liée au soleil.

6.19 : Les lisiers, les fumiers,… il n’y a pas d’oxygène dedans. Il y a de l’azote mais pas de nitrate.

6.20 : Sols gorgés d’eau > pas d’oxygène. Quand c’est compacté > gain d’énergie.
Quand il y a trop d’énergie, je dois mettre de l’oxygène pour perdre de l’énergie.
La plante a créé des vitamines C (anti-oxydent, anti-oxygène) pour maîtriser l’oxygène. En les mangeant on contrôle l’oxydation de son corps. Manger des anti-oxydants est intéressant pour la santé de tous les vivants.

6.23 : On va regarder la forme usuelle des oligo-éléments parce qu’avec eux on pourrait avoir des systèmes qui accompagnent les anti-oxydants. Mais des oligo-éléments sans oxygène comme le cuivre. Mais le cuivre doit être dosé : cuivre c’est bien, sulfate de cuivre ça pourrait être abominable.

6.24.45 A partir de ce moment-là l’agriculteur a deux choix :
– soit il oxyde (avec le sulfate de cuivre) et il est en haut,
– soit il fait de l’anti-oxydation et il est en bas.

6.26 : Cas vigne. Lorsque vous avez des petites feuilles, du soleil +H2O+O2+++++
> Travail du sol
> Envoi de cuivre pour éviter les maladies.
Imaginons qu’on remplace le travail du sol par un couvert végétal qui va limiter l’O2.
A la place d’envoyer du cuivre, j’envoie des acides organiques de type vitamine B-C (hydrosoluble facile pour la pulvérisation) avec des oligo-éléments sans oxygène.
Les nitrates doivent sortir des systèmes de cultures.

 

 

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