Discours institutionnels jusqu’à 24.57
24.57 : Abad CHABBI, INRAE, URPF, Lusignan & Ecosys
Le cycle du carbone et l’objectif 4 pour 1000
Le CO2 a augmenté d’à peu prés 40% par rapport au niveau pré-industriel. Il a aujourd’hui atteint la valeur de plus de 400 ppm. Le méthane a presque triplé. Environ la moitié des émissions est absorbée par les océans mais pour combien de temps encore étant donné l’acidification des océans ? Et l’autre moitié est absorbée par le reste des écosystèmes. La moitié reste dans l’atmosphère ce qui augmente l’effet de serre et constitue la principale cause de changement climatique.
26.02 : Les efforts pour réduire ces effets n’ont pas porté leurs fruits. En 2018, les émissions de CO2 a augmenté d’environ 2.7% pour atteindre à peu prés 415 ppm. C’est à dire la valeur la plus élevée depuis 3 millions d’années.
27.03
30% de l’économie mondiale est liée à l’environnement. Cela induit un grand nombre de crise :
– climat,
– ressource en eau,
– volatilité des prix,
– nutrition,
– …
Le sol est rarement pris en compte.
28.18
Le sol productif, fertile, représente à peu prés 12 milliards d’hectares qui assurent selon la FAO, 99,7% de l’alimentation humaine tandis que les océans et autres écosystèmes, c’est 0,3%. Autrement dit on pille les océans pour seulement 0,3%. La moitié de ces sols sont dégradés complètement.
Comme on ne peut pas agrandir la terre, il faut préserver les ressources pour notamment faire face à la croissance démographique (10 milliards). Plus d’un milliard de cette augmentation se produira en Afrique.
29.37
30.13 : Raréfaction des sols qui sont soumis à de fortes pressions (production de la nourriture et contribuer aux compensations au changement climatique).
30.40 : Lors de la cop21, a été lancé l’initiative 4 pour 1000. L’agriculture peut jouer un rôle crucial en matière de sécurité alimentaire et de changement climatique.
31.50 :
Si on prend l’estimation de l’émission des GES provenant du carbone fossile (estimé à 8.9 gigatonnes de CO2) et une estimation globale de stock de 2 mètres de profondeur à 2400 gigatonnes. En prenant le rapport 8.9/2400, on obtient la valeur de 0.4% ou de 4 pour mille. C’est à dire que l’augmentation du carbone organique a été proposée pour atténuer le changement climatique avec un avantage supplémentaire d’améliorer la structure et les conditions du sol.
33.30 : Sans séquestration de carbone dans le sol, le secteur agricole ne parviendra pas à respecter la limite de 2% d’ici 2030.
33.46
Les profils représentatifs d’évolution de concentration indiquent que les interventions agronomiques et politiques actuelles compatibles avec la production alimentaire ne permettront de réaliser qu’entre 21 et 40 % de l’atténuation nécessaire. Toutes les autres technologies de réduction des GES restent très couteuses et difficiles à mettre en œuvre.
La seule solution qui reste à bas coût c’est le sol.
35.08
Si on poursuit comme on fait, dans 30 ans le système sera saturé. Il faut surtout changer notre modèle économique.
35.58
36.24
37.17
Les rendements des maïs et des blés sont en moyenne plus élevés avec des concentrations de carbone organique. Les augmentations de rendement se stabilisent à peu à prés à 2% c’est à dire c’est la limite critique.
37.57
38.20
Dans la pratique les deux possibilités peuvent être vraies et peuvent se renforcer mutuellement. Dans un cas une plus grande matière organique dans le sol qui donne des rendements plus élevés. Donc les entrées organiques peuvent favoriser la fonction tampon du sol au cours des années où les conditions sont moins favorables réduisant ainsi la variabilité de rendement.
39.34
40.07
Le stockage futur du carbone dans le sol agricole dépend alors des pratiques de gestion agricole avec des options permettant de regagner du carbone en augmenter l’apport de matières organiques par rapport à la libération continue du gaz carbonique selon les meilleures pratiques comme indiquées dans le dépliants 4 pour 1000.
40.36
On connait très bien les agricultures de conservation (farming agriculture) qui ont des intérêts très positifs.
Il faut faire totalement l’inverse par rapport à des pratiques qui épuisent le sol, qui sont basées sur de la monoculture, qui est très demandeuse en produits chimiques, et qui demande beaucoup de machinisme. Tout cela il faut l’éviter et aller vers une agriculture de conservation qui est à la fois durable et profitable économiquement.
42.49
43.06
44.05
Il reste beaucoup de questions pour pouvoir le mettre en œuvre.
44.44
46.26
Les résultats de cette étude récente montre que les sols des terres arables et des forêts contiennent des stocks de carbone les plus importants et les plus vulnérables lorsqu’ils sont cumulés à l’échelle européenne. Les auteurs recommandent vivement la mise en oeuvre de pratiques de gestion des forêts de conifères par exemple qui augmentent les apports végétaux dans les sols pour compenser les pertes de la matière organique particulière et l’adoption de meilleures pratiques de gestion pour éviter la perte de l’accumulation de la matière organique mais aussi de la matière organique absorbée aux minéraux.
La matière organique particulière représentent un quart du carbone organique. Il faut le protéger car il joue un rôle indirect majeur sur le stockage de carbone sur le long terme puisqu’il alimente les compartiments de matière organique stables.
47.54
Il faut préserver la diversité microbienne car sinon il ne peut pas fonctionner . Le sol est en interaction avec le climat, avec la sécurité alimentaire, avec les cycles de nutrition mais aussi avec la séquestration du carbone. Tout cela est gouverné par la composition et la diversité microbienne. Donc il faut la préserver.
48.44 : On manque d’autres compartiments.
On a des données sur le stock mais on manque de données sur sa vulnérabilité (durée, conditions de conservation nécessaires). On n’a pas de données à l’échelle des gradians pour voir quelles types de pratiques sont positives ou négatives par rapport au stockage/destockage de carbone. Donc il faut un gradian à l’échelle européenne et à l’échelle internationale ce qui est difficile à mettre en oeuvre mais c’est possible. Tout cela est à relier à la mise en place des politiques des territoires qui permet d’orienter les comportements vers des démarches permettant de conserver le carbone de façon permanente. Cela nécessite une collaboration avec les sciences sociales (sociologues, économistes) car ne travailler qu’avec les sciences dures ne sera pas suffisant.
51.12
51.28
51.38 : Conclusion
La transition nécessaire vers la durabilité exige de mettre l’accent sur les stratégies de gestion des terres et en particulier sur les pratiques durables de séquestration de carbone organique du sol. Pour avoir un impact mondial, ces pratiques doivent être adoptées par des millions d’agriculteurs individuels. Toutefois la traduction de ces pratiques à plus grande échelle pose de nombreux défits (politiques et économiques) bien que l’augmentation de la séquestration de carbone puisse s’accompagner d’avantages connexes et à terme d’une augmentation du rendement tout en améliorant la qualité de l’environnement. Elle nécessite naturellement des investissements et un cadre politique approprié
52.29
54.14 : Comment les sylviculteurs travaillent sur ce marché du carbone ? Quelles initiatives ?
Sylvain Martel, Institut Technique du Centre National de la Propriété Forestière. Il a pour mission de faire le lien entre la recherche et les applications de terrain.
Plan de l’exposé :
– concept,
– quelques chiffres à l’échelle nationale et internationale,
– exemples concrets de ce qu’on peut faire en forêt pour améliorer l’atténuation du changement climatique.
56.14 : Comment interagit la forêt avec le cycle du carbone ?
La filière forêt-bois a 3 effets sur le cycle du carbone :
1. la Séquestration en forêt : les arbres, par la photosynthèse, capte le carbone : c’est l’effet de séquestration en forêt. Chaque année en France, on séquestre de l’ordre de 15 à 20% des émissions nationales en forêt dans la biomasse (parties aériennes et racinaires) mais également dans sols et dans le bois mort.
2. le Stockage dans les produits bois : En France les forêts sont majoritairement gérées pour produire du bois et donc la gestion de ces forêts permet de produire du matériaux bois et donc de prolonger ce stockage de carbone dans des usages bâtiments, ameublement et autre. En volume cela n’a pas d’effet très important.
3. Substitution à des énergies fossiles et des matériaux énergivores. C’est le fait d’éviter d’émettre du carbone fossile. Il y a deux types de substitution :
– énergies : utiliser le bois à la place d’autres types d’énergies fossiles et donc on évite l’émission de carbone fossile. Exemple : passer d’une chaudière fioul à une chaudière bois. On émet toujours du carbone en brulant du bois mais c’est du carbone renouvelable sur des cycles beaucoup plus courts et avec la gestion durable pratiquée dans la forêt française on sait que ce carbone va être re-capté à très court terme.
– matériaux : le bois à la place de l’aluminium, béton, … cela permet d’éviter énormément d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES).
58.43 : A l’échelle Nouvelle-Aquitaine, l’effet de séquestration et de l’ordre de 8.9 millions de tonnes de CO2/an. Une bonne partie dans la biomasse et une partie moindre dans les sols. On a de nombreuses questions de recherche sur la manière dont les sols stockent du carbone.
On parle bien là de flux c’est à dire que chaque année les forêts régionales vont capter du carbone et le placer dans leur biomasse et dans les sols. On peut comparer ça au bilan carbone régional qui sont de l’ordre de 52 millions de tonnes de CO2. Si on fait le ratio, on est autour de 17% comme à l’échelle nationale. Il y a encore des incertitudes sur les chiffres mais on sait que globalement la forêt c’est 15% de ce qu’on émet qui est recapté chaque année par la forêt.
59.50
Si on essaie de quantifier les effets de substitution : si aujourd’hui on ne produisait plus de bois, on émettrait 10 millions de tonnes de carbone en plus. C’est loin d’être négligeable.
1.00.05
L’objectif national et européen est d’obtenir la neutralité carbone à horizon 2050.
Cela se traduit par des scénarios.
L’année 1990 est la référence. En 2015, on a baissé nos émissions de 4 millions de tonnes par an. L’objectif 2050 est de produire 10 fois moins qu’aujourd’hui. Donc il va falloir accélérer nos réductions d’émissions et réduire de 12 millions de tonnes de CO2/an.
Le peu qu’on va continuer à émettre devra être compensé par des puits. C’est là que la forêt et l’agriculture vont jouer un rôle important.
1.01.13 : Rôle envisagé pour le secteur des terres dans l’objectif de neutralité carbone et donc la stratégie nationale bas carbone.
On voit que la séquestration dans la biomasse et les sols (60 millions de tonnes/an à l’échelle nationale de CO2 en 2015). Le volume va se réduire. C’est un effet conjoncturel. Comme on augmente les surfaces forestières fait qu’on augmente les stocks année après année. C’est quelquechose qui n’est pas pérenne.
1.02.21 : Le secteur forestier va avoir un rôle majeur dans le cycle du carbone et dans les objectifs à long terme.
1.02.29
Présentation d’un mécanisme de financement de projet qui séquestre du carbone : Le label bas carbone.
Ce dispositif est porté par le Ministère de la transition écologique et solidaire.
Cible : personnes physiques ou morales
Dépenses éligibles : actions de réduction d’émission en externe.
1.03.08 : Historique du dispositif
1.04.08 : Concrètement, comment ça se passe ?
Les entreprises font leur bilan GES.
Leur priorité : réduire leurs émissions.
Toutefois il y a des émissions non-réductibles. L’entreprise peut alors contribuer, à hauteur de ces émissions non-réductibles à de la séquestration carbone en extérieur en participant à un projet carbone. Dans le projet carbone, on va mesurer ce qu’on séquestre de manière additionnelle par rapport par rapport à une gestion sans projet. Autrement dit on ne va pas récompenser le carbone séquestre sur un mode business as usual sans rien faire de particulier, on met en place une action qui va séquestrer davantage de carbone et c’est ce qu’on mesure.
1.05.09
Aujourd’hui dans le bas carbone il y a 6 méthodes. Sur la filière il y a 3 méthodes qui sont éligibles et qui permettent de monter des label bas carbone :
– méthode de boisement,
– méthode reconstitution de peuplements forestiers dégradés,
– méthode conversion de taillis bien venants en futaie sur souches.
https://www.cnpf.fr/n/label-bas-carbone/n:3651
1.06.53 :
Concrètement la séquestration additionnelle qu’est-ce que ça veut dire ?
Sur ce graphique on voit comment on quantifie le carbone. On le quantifie par différence entre le scénario de référence et un scénario de projet.
Sur l’exemple on est sur la méthode boisement et sur une parcelle qui est en train de s’enfricher. Le scénario de référence est en bleu. On a une colonisation lente par des accrus qui vont séquestrer du carbone de manière assez lente.
A la place, on a le financement d’une entreprise qui vient boiser la parcelle et qui permet, sur une essence qui est le mélèze, une croissance bien plus rapide.
Sur 60 ans se constitue un stock de carbone forestier dans les arbres. On procède des éclaircies afin de favoriser la croissance des autres arbres avant la coupe finale à 60 ans.
1.08.01 : A quoi ça ressemble sur le terrain ?
Un propriétaire a bénéficié de reboisement financé par la poste.
1.09.46
Au lieu de faire une coupe rase on vient éclaircir au profit des tiges les mieux conformées. On part sur un cycle de production un peu plus long qui devrait permettre de produire des grumes et donc du bois d’œuvre de châtaigniers.
1.10.05 : Ce sont des actions concrètes avec des financements.
1.10.30
Les sylviculteurs ont l’habitude de gérer globalement leur ressource notamment à travers des plans de gestion.
1.11.09 :
Au-delà des actions de grands groupes, ce qui est important ce sont les dynamiques de territoires. Il y a des initiatives en Nouvelle-Aquitaine : coopérative carbone de La Rochelle ; l’association Aquitaine Carbone très active en forêt.
1.14.25 : L’ELEVAGE
Compensation carbone et élevage de ruminants
Catherine Brocas, Institut de l’Elevage
Au regard des attaques sur les bovins, les professionnels se sont engagés dans une réduction de leur empreinte carbone depuis les années 2013.
1.17.03 : Les filières ont élaboré un outil.
Cet outil permet de réduire les émissions et augmenter le stockage carbone mais il permet une approche beaucoup plus globale. Il permet d’évaluer un ensemble d’indicateurs environnementaux.
L’outil CAP’2ER :
– bilan azote : qualité de l’air et de l’eau ; énergie, changement climatique
– approche produit
– contributions positives : stockage carbone, la performance nourricière, un suivi de la biodiversité,
– conditions de travail,
– aspects économiques
On ne reste pas focus sur le carbone pour éviter une dégradation des autres indicateurs.
1.19.50 : Après la phase d’information, on procède à une mesure (soit à l’échelle d’un atelier, soit à l’échelle de l’exploitation). Cela permet de construire un plan d’action individuel.
1.20.31
1.21.19 : Il y a un programme spécifique Nouvelle Aquitaine pour les bovins viandes.
Au sein de tous les systèmes existants, il existe des marges de progrès existent, elles sont entre 15 et 20 %. C’est possible par l’amélioration de l’efficience du système et en réduisant le nombre d’animaux improductifs.
1.22.30 :
Le plan d’action c’est une chose mais il faut faciliter l’appropriation par l’accompagnement.
1.23.42 : Développement du dispositif « Carbon agri » inscrit dans le label bas carbone.
1.24.39 :
Méthodologie destinée aux exploitations agricoles pour calculer un gain carbone quand on a un atelier bovin lait ou bovin viande ou culture de vente. On va comptabiliser les réductions sur l’exploitation mais aussi les émissions indirectes. On a des leviers pour augmenter le stockage carbone.
La réduction finale avec la somme des réductions d’émission et l’augmentation du stockage carbone sera sur la base d’une vérification a-postériori.
1.25.27 :
Durée d’accréditation de 5 ans.
Pour définir le gain carbone on définit un scénario de référence (CAP2ER ou une référence générique) et un scénario avec projet et on fait un audit CAP2ER en fin de projet pour vérifier que les autres critères s’améliorent et surtout ne se dégradent pas. On mesure le résultat par le différentiel entre ces deux diags CAP2ER sur 5 ans.
1.26.38 :
1.28.13 : Frise sur 5 ans.
phase 1 : notification du projet au Ministère,
phase : CAP2ER et un plan carbone. Ce dernier consiste à définir quels leviers je veux mettre en oeuvre, aujourd’hui j’en suis à tel niveau et je veux atteindre cet objectif là en quelle année ?
phase de mise en oeuvre pendant 5 ans.
phase finale : CAP2ER : on vérifie la bonne mise en œuvre des pratiques. Ensuite un auditeur indépendant va venir vérifier qu’on respecte la méthodologie, on obtient la reconnaissance des crédits carbone et on va pouvoir les vendre.
1.29.07
Un agriculteur peut déposer directement un projet auprès du Ministère de l’environnement et obtenir des crédits ou passer par un mandataire ou alors s’intégrer dans un projet collectif. L’avantage d’un projet collectif c’est qu’on va pouvoir faire des économies d’échelle.
1.29.47 : L’Association France Carbon Agri est un mandataire.
FCAA passe par un intermédiaire : le porteur de projet (un conseiller formé à CAP2ER).
Il s’agit donc d’un contrat tripartite : FCAA, le porteur et l’éleveur.
1.31.38
Dans les contrats, les éleveurs sont rémunérés à 30 euros/tonne soit 10 à 15ke par élevage sur les 5 ans. *
1.33.13
On a aussi quelques projets énergie (méthanisation).
1.36.01 : Intervention de Laurent Galliot
120 producteurs (60 vaches – 60 chèvres) dans un rayon de 50km autour de Niort.
2200 tonnes de fromages fabriqués
2000 tonnes de beurre
39 M litres lait de vache issus de 65 fermes adhérentes,
15 M litres lait de chèvre issus de 55 fermes adhérentes
1.39.13 : On avait besoin de travailler d’autres valeurs pour répondre aux attentes du consommateur mais aussi de jeunes éleveurs.
1.41.03
1.43.49
1.44.08
1.45.19
1.48.15 : Les éleveurs sont très intéressés par cette démarche avec toutefois une petite frustration car ce dispositif récompense les nouvelles pratiques.
1.50.53 : Présentation de Justine LAMERRE – Association ABC’TERRE est à disposition des collectivités locales. Elle a pour objectif de mener des projets de R&D qui vont mener à des innovations opérationnelles au service du monde agricole. C’est à la demande du monde agricole que nous travaillons.
1.53.28 : Les principaux GES qu’on retrouve dans tout le secteur agricole
Une tonne de carbone stocké dans les sols, c’est presque 4 fois plus de tonnes équivalent CO2 séquestrés.
La séquestration c’est le retrait net du carbone de l’atmosphère.
Le stockage de carbone dans les sols est directement lié au processus de photosynthèse. Les cultures durant leur croissance vont absorber le CO2 de l’atmosphère et après la récolte, une partie de la biomasse végétale va être restituée au sol. Et notamment la biomasse racinaire. C’est ce qu’on appelle les résidus de culture qui vont être une source de carbone. Ils vont être décomposés en matières organiques par les micro-organismes du sol. C’est également le cas de toutes les matières organiques exogènes que sont les effluents d’élevage mais aussi les digestats de méthanisation qui sont des entrées de carbone qui vont être décomposés par les micro-organismes du sol. Ces micro-organismes vont respirer pendant leur décomposition et eux-aussi émettre du CO2. Ce stockage du carbone qui est l’augmentation du stock de carbone dans les sols va résulter de l’équilibre entre ces deux composantes : les entrées et les sorties.
1.55.42 : On a besoin d’outils pour pouvoir les quantifier. C’est pour cela que la méthode ABC’TERRE a été développée.
On va faire un focus sur la production végétale, on ne va pas s’intéresser à l’élevage (hors mis les effluents d’élevage apportés sur les systèmes de culture). Par système de culture on entend les rotations de cultures avec leurs pratiques associées.
Dans l’approche ABC’TERRE on va considérer qu’un territoire est un ensemble de systèmes de culture et on va réaliser ce bilan de stockage carbone et les émissions de GES pour chacun d’eux. La partie variation de stock est réalisée par l’outil SIMEOS MG Une fois ces bilans réalisés pour chacune des cultures, on va agréger les résultats et le représenter spatialement (cartes).
1.57.19
1.57.42
On travaille sur la couche superficielle (0-30cm). On va pouvoir transformer les variations de stocks de carbone organique en émission GES.
On va pouvoir faire le même exercice pour l’émission GES brutes.
Cela va permettre de réfléchir aux leviers d’actions à mettre en place.
1.58.43
1.58.58
2.00.29
Delphine Maisonneuve – Exemple de la communauté de communes rurales du thouarsais (Deux sèvres) qui a mis en œuvre la méthode ABC’TERRE.
Une agriculture très diversifiée. De forts enjeux énergie-climat.
2.03.44
Objectif : atteindre la neutralité carbone sur le territoire.
2.05.14
2.06.50
2.08.25
2.10.30
2.12.20 : Une douzaine de scénarios individuels établis :
Et des scénarios qui associent ces scénarios entre eux.
2.13.31
Grace à la mise en oeuvre de 25% des surfaces par des cultures intermédiaires, on réussit à réduire les émissions de GES nettes du territoire.
2.15.47