Autonomie protéique chez un éleveur bovin viande

Pierre Trémouille explique comment il a pu atteindre l'autonomie protéique avec conservation des sols et mise en place de pâturage tournant dynamique.

GAEC 160 hectares (120 h d’herbe – 20 h de luzerne – 20 h céréales tout confondu).
Activité principale : bovin viande
Autres : veaux de boucherie (186). Associé avec 2 autres exploitations voisines sur un méthaniseur.

Recherche constante : croissance des animaux et coût économique car les ration à l’engraissement coûtent cher (2.5 euros/bête/jour).

Dans une zone géographique où la production de céréale c’est compliquée.

Le GIEE a permis de prendre du recul :  visites, formations, rencontres de spécialistes (nutritionniste, …).

La première étape la plus facile a été de réduire l’achat de correcteurs et de mutualiser l’achat des semis entières qui font le même travail que les correcteurs du commerce. On peut aussi réduire la part des correcteurs azotés en intégrant de plus en plus de luzerne dans nos rotations pour sécuriser notre système fourrager. On a remis au goût du jour tout ce qui est céréales et protéagineux.

Aujourd’hui la ration coûte à peine au-dessous de 2 euros.

On a maximisé le système fourrager sur les troupeaux pâturants grâce au pâturage tournant dynamique (redécoupage des parcelles en plus petites et apports de points d’eau). Les vaches pâturent du 25 mars au 1er décembre. Elles ont de l’herbe de qualité. La repousse est meilleure. On peut passer plus d’animaux sur la même surface.

L’ensemble des parcelles dédiées au céréales ou au méteil ont été sursemées avec des couverts végétaux. Récemment grâce au GIEE, on a pu avoir accès à deux semoirs de semi-direct.

Les rendements n’ont pas bougé. Le point le plus compliqué c’est la gestion des adventices. On a des sols vivants. A l’avenir on arrivera à gérer les adventices sans toucher le sol. Les rendements n’ont rien à envier aux exploitations conventionnelles. On passe moins de temps sur les tracteurs. Des animaux en meilleure santé. On a gagné en autonomie fourragère et aujourd’hui on se permet de vendre entre 200 et 300 rouleaux par an de foin ce qui était impossible il y a 3 ans.

Au niveau cultural ça va être la première année qu’on travail en semis direct. On ne va plus travailler la terre du tout.

On fait tous des choses bien sur nos exploitations mais le plus important c’est de le partager.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *