Encouragement des pratiques agricoles responsables – le cas de Max Havelaar

Emilie Sarrazin, Vice-Présidente de Max Havelaar France, ONG créée par des producteurs il y a 30 ans. La problématique de ces agriculteurs était d'être mieux payés sur des marchés internationaux très difficiles (café, cacao).

Les producteurs ont mis en place un label qui permet de garantir des conditions pour qu’ils puissent vivre de leur métier. Dans ce label il y a d’autres conditions qui sont apparues du côté des consommateurs. Ces derniers sont prés à payer plus cher à condition d’être sûrs qu’ils ont été produits dans des conditions sociales et environnementales correctes.

1.6 millions de producteurs commercialisent via le label Max Havelaar. C’est donc un réel succès même si, reporté au 2.5 milliards de producteurs dans le monde… c’est relatif.

Cette initiative permet de montrer que des producteurs peuvent revendiquer une rémunération plus juste et que des consommateurs sont d’accord pour les acheter. Dans notre ONG il y a donc des producteurs, des consommateurs et des entreprises. Quand on veut faire évoluer une des pratiques (ex. interdiction glyphosate pour des produits labellisés fair trade), on réunit des consommateurs, des producteurs, des ong et des entreprises dans le comité des standards qui décide des choix. Et c’est ensemble qu’on décide : est-ce que ce critère va être obligatoire tout de suite ou volontaire avec une obligation à 5 ans et comment on va mettre en place en parallèle des programmes d’appui aux producteurs pour qu’ils puissent développer d’autres pratiques. La question qu’on se pose : est-ce qu’on doit accompagner tout le monde ? Récompenser ceux qui y sont déjà ou encourager ceux qui vont y aller ? En même temps si on ne les aide pas personne le fera et ainsi ils disparaitront. Du coup, dans ce cas, est-ce que notre démarche reste responsable ?

 

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