Imagerie et Intelligence artificielle au service de la détection des maladies : où en est-on ?

Christian Germain, Professeur BSA IMS Les chercheurs travaillent sur l'analyse d'images dans l'objectif de détecter les symptômes et les maladies des végétaux. Ils ont deux grandes stratégies : - par la télédétection, - par la proxydétection.

Avec les chercheurs de notre laboratoire nous essayons de chercher des solutions et des outils d’analyse d’images qui permettent de détecter notamment sur des images prises par voie aérienne ou au sol des maladies ou des symptômes des maladies des végétaux comme la vigne ou d’autres variétés.

Pour détecter les symptômes par analyse d’images il y a deux grandes stratégies :

– par la télédétection : il s’agit d’utiliser des images des satellites, de drones volant à basse ou moyenne altitude. A partir de ces images on va essayer de détecter des pixels représentatifs de dysfonctionnements de la plantes et si possible des maladies qu’on essaie de détecter ;
– par la proxydétection : la caméra est embarquée sur un tracteur, sur un kwad, sur un engin roulant ou transportée par un piéton. On obtient des images qui sont beaucoup mieux résolues avec des pixels plus fins et donc on peut traiter à la fois la couleur et la forme des symptômes tels qu’ils apparaissaient sur les images pour avoir une détection un peu plus fiable.

Ces deux approches font l’objet de beaucoup de travaux de recherche mais on les retrouve aussi dans des services commercialisés par des entreprises. Ces services sont encore peu nombreux mais en plein développement. On peut espérer qu’ils se développent de plus en plus notamment par l’arrivée de l’intelligence artificielle qui rend les calculs plus performants, grâce à l’arrivée de données satellitaires de plus en plus fréquentes et de moins en moins couteuses, grâce également au développement de l’imagerie embarquée facilitant la proxydétection.

Une des difficultés qu’on rencontre aujourd’hui c’est la généralisation des travaux de recherche. En effet les travaux de recherche en général sont effectués sur un petit nombre de plantes et sur lesquels les validations de terrain sont relativement limitées. Le passage à l’échelle de l’exploitation ou de plusieurs exploitations est toujours un peu délicat. Il y a aussi un grand besoin de validation de la qualité des résultats obtenus que ce soit par les chercheurs ou les entreprises proposant des services notamment en ce qui concerne les symptômes confondants. C’est à dire les symptômes de différentes maladies qui se ressemblent suffisamment pour tromper la détection.

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