Les noyeraies (exploitations de noyers) sont relativement spécifiques au Périgord et du bassin du côté de Grenoble. On a beaucoup de nuciculture dans le Périgord ayant des problématiques de parasites comme le carpocapse commun aux exploitations de pommes et de poires. Pour lutter contre ces prédateurs, il y a des solutions chimiques mais ce qui va être étudié dans le cadre de cette expérimentation sur plusieurs années c’est la prédation par les mésanges des larves de ces insectes. Il s’agira de voir si ce procédé est vraiment rentable et efficace face à des produits phytosanitaires ou des produits acceptés en agriculture bio tels que les phéromones entrainants des confusions sexuelles.
Les nichoirs ont été fabriqués et posés par les élèves selon un protocole.
Cette expérimentation a été inspirée par une étude de la ligue de protection des oiseaux avec les producteurs de poires et de pommes de l’Aveyron. Il faut bien connaitre l’éthologie de l’oiseau pour pouvoir s’en servir comme auxiliaire de culture. L’idée est de maintenir une population de mésanges le plus longtemps possible et notamment pendant la période où les mésanges vont se reproduire car elles vont avoir besoin de chenilles pour nourrir leurs petits. Le problème c’est que la mésange est un animal très territorial autrement dit il n’accepte d’avoir à proximité d’autres congénères en train de nicher. L’étude de la LPO nous donne la densification optimale de nidification c’est minimum 40 à 50 mètres entre deux nids sinon il va y avoir des combats entre les deux nichés. Pour la parcelle cela donnera 9 nichoirs pour 1 hectare.
La plus grande difficulté de l’expérimentation est d’arriver à attirer les mésanges vers les larves de mouches du brou et les carpocapses car naturellement, ces oiseaux, ont tendance à aller dans les haies et moins dans les arbres. Il s’agit donc de les attirer notamment en les nourrissant en hiver avec les restes des casses de noix alors qu’elles sont à la recherche de possibilité de nichoir.
Le protocole d’expérimentation consistera à compter le nombre de nichoirs occupés sur les trois ans à venir. Ensuite un autre protocole portera sur les adultes pour savoir s’ils se nourrissent bien sur les larves de carpocapses. Les mésanges charbonnières s’attaquent non seulement aux larves mais également aux nymphes.
7.30 : nid de mésange charbonnière
Merci à Pascal Chaumet, enseignant de biologie-écologie et à Jérôme Guyot, enseignant d’éducation socio-culturelle. Tous deux au Lycée Agricole de Coulounieix Chamiers (24).