Le bois est abattu au plus tard au mois d’avril, avant la montée en sève. On intervient avec la déchiqueteuse autour du mois de mai juin. A partir du moment où le bois est broyé il faut attendre quatre mois de manière à ce que le bois sèche et qu’on arrive à un taux d’humidité autour de 25%.
1.0 Gilbert Mazaud, agriculteur en Creuse, témoigne de son action au sein d’un groupe d’agriculteurs mobilisés autour de la valorisation de rémanents au bord d’une route.
La valorisation en bois plaquette est une solution de valorisation des déchets (élagage des haies hautes).
2.06 Il y a trois grandes techniques d’utilisation du bois plaquette en litière :
– mettre une sous-couches de 10- 15 cm voire 20 cm avant l’entrée des animaux. On les laisse pendant 15 jours – 3 semaines. Quand elle commence à se salir, elle est retournée soit avec une fraise soit un vibroculteur pour faire remonter en surface de la plaquette propre pour prolonger d’autant la durée de la litière.
– la deuxième est la plus utilisée. Elle consiste à faire une sous-couche de 6-8 centimètres. Quand la surface est souillée, on ajoute de la litière propre par couche de 1-2 centimètre(s). Quand on arrive au bout du stock et que la surface est souillée (autour de 10-15 cm), on ajoute de la paille. Cette technique valorise toute la plaquette, il n’y a pas de gaspillage comme sur la première technique.
– la troisième consiste à faire un millefeuille : une couche de copeaux de 1cm, une couche de paille de 1 cm. On a une très bonne portance des animaux.
4.03
Dans les allées de circulation, il faut avoir une épaisseur conséquente de 15 cm minimum. A l’arrière, 8cm est bien.
Le tas est stocké à l’abri et à l’automne, avant l’entrée des bêtes, on l’écarte et les bêtes peuvent entrer en stabulation.
5.17 Avantages de la plaquette
– une sous-couche drainante qui peut faire économiser 15-30% sur les apports de paille ultérieurs (à vérifier).
– le bois plaquette a un prix stable (différence avec les pailles),
– approvisionnement de proximité.
– pas de fermentation
Inconvénient :
attention aux bois tanniques qui peuvent irriter les pattes des canards par exemple.
Idées reçues :
– poussière or si on enlève les feuilles il n’y a pas plus de poussière avec ce procédé.
– les bêtes se les coinceraient entre les ergots.
– lorsque la litière est épandue, arrivée la fauche la plaquette s’est décomposée.
– acidité : une litière avec du chêne, du charme, de l’aulne mélangés en litière 6-8 cm ; 30% copeaux et 70% de paille ; au curage : un ph de 7.7 (fumier 6.5) ; 3 mois après compostage : ph 8.2
Solution intéressante pour réduire la dépendance à la paille à condition que la gestion du bocage soit durable car on ne peut pas lui demander d’assumer la totalité des litières. ça ne pourra être que partiel. Un autre intérêt est la diminution de charges d’entretien. L’objectif étant l’autonomie pour éviter aux agriculteurs d’aller faire 400km pour chercher de la litière.
9.30 : L’un des enjeux est de remettre en production les haies. On a longtemps considéré que tailler les haies basses c’était entretenir son exploitation. Ces haies favorisant la biodiversité. Le bois bocage est donc au carrefour : technique économique environnemental.