L’une des problématiques qu’on avait soulevées sur l’exploitation est l’utilisation des antibiotiques avec un objectif de le réduire. On a tout de suite adhérent au plan éco-antibio.
Ce qu’on n’a pas retrouvé par rapport au plan écophyto c’est que la cheville ouvrière des plans éco-antibio c’est le vétérinaire. On ne peut rien faire sans lui. Si on a un vétérinaire qui ne souhaite pas nous accompagner sur la réduction des antibiotiques ça ne peut pas fonctionner. Donc le plus difficile pour nous était d’intégrer notre vétérinaire traitant dans la démarche. On a réussi doucement, sur plusieurs années.
Le vacher, le responsable de l’élevage a fait plusieurs formations et continue à se former pour utiliser d’autres médecines que l’allopathie : aromathérapie, kinésithérapie, … il continue à se former dans le cadre d’un groupe d’éleveurs toujours sous l’animation d’un technicien qui tous les ans leur apprend à remplacer ces médicaments par des médécines un peu plus légères.
On a réduit très très fortement l’utilisation des antibiotiques et surtout on a réussi à proscrire l’utilisation systématique des antibiotiques par le vétérinaire. On lui demande d’utiliser d’autres méthodes que les antibiotiques. Cependant il y a des cas où on ne peut pas se passer d’antibiotiques comme par exemple pour les mammites.Mais dans ce dernier cas on a essayé de mettre en oeuvre une méthode préventive. Autrefois où on avait 4-5 mammites dans le mois aujourd’hui on n’en a plus qu’une.
On a donc fortement réduit l’usage des antibiotiques et amélioré la santé des animaux.
Intervenant : Christian Himonnet, Directeur d’exploitation du Lycée Georges Desclaudes de Saintes.