Pourquoi produire économe avec un système pâturant

Témoignage d'Alain Davy, du Réseau CIVAM, qui explique comment il a amélioré ses résultats économiques avec un système pâturant tout en améliorant son impact environnemental.

0.26 : Affichage : SAU de 98ha ; 60 vaches laitières ; 13 boeufs/an ; 1.5 UTH
IFT herbicide = 0
IFT hors herbicide = 0
Valeur ajoutée / UTH = 67 300 euros.

0.37 : Prise de conscience de la pollution de l’eau par les pesticides suite à une réunion avec le syndicat d’eau. Groupe CIVAM de 9 agriculteurs pour changer pour un système économe et pâturant.

1.06 : Satisfaction face à l’efficacité économique. Il ne s’attendait pas du tout à ça. 2e satisfaction : Nourrir le monde sans pesticide.
1.18 : Les vaches pâturent à partir de février des prairies multi-espèces.
1.25 : Elles sont en ration plat unique à partir d’avril jusqu’à fin octobre début novembre.
Affichage : 50 ha de prairies accessibles au pâturage :
° 10 ha de prairies permanentes,
° 40 ha de prairies multi-espèces,
Soit 75 ares/vache laitière.
Pour la ration hivernale elles consomment des fourrages soit en foin, soit en enrubannage (fétuque + herbe) accompagné de maïs grain ce qui permet d’être autonome et économe d’où l’efficacité économique.
Affichage : 33 ha de prairies destinées à la fauche :
° 20 ha de fétuque / luzerne
° 13 ha de fétuque / trèfle violet15 ha de céréales (maïs grain, triticale).

1.54 : Chez Alain, les vaches pâturent 9.5 mois sur l’année.

Il n’achète pas de produits extérieurs. Il achète uniquement des minéraux.

Il fait appelle à la CUMA pour les travaux de récolte : 19 000 euros.

Il paie des frais vétérinaires, contrôles laitiers, … pour 78 000 euros. Il utilise peu de produits vétérinaires (8 euros / UGB).
2.24 : Soit un total de charges opérationnelles de 35 ke.
2.27 : Les charges de structures : 44 ke
2.31 : Paye de son salarié à mi-temps, les charges et les fermages : 38 ke.
2.39 : Les produits :
Sur l’exploitation il vend 288 000 litres de lait soit 86 400 euros de CA. Il vend des vaches laitières de réforme, des veaux ainsi que des boeufs : 28 ke.
2.48 : Subventions de la PAC : 44 ke.
2.50 : Avec un prix à 300 euros les 1000 litres cela ferait un produit total de 164 000 euros.
2.56 : La différence entre ses charges et produits : 47 ke d’Excédent Brut d’Exploitation.
3.03 : Avec cet EBE, Alain rembourserait ses emprunts (28ke) et il resterait 19 ke pour ses prélèvements privés.
3.12 : Mais Alain actionne encore un autre levier pour être plus performant :  il valorise son lait en AOC et en Agriculture biologique à 500 euros/ 1000 litres.
3.20 : Les produits sont donc plus importants de 60 ke. Et l’EBE est donc de 108 ke.
3.26 : En jouant sur les deux tableaux : économies de charges et valorisation du lait avec la bio et l’AOC on comprend pourquoi le système est efficace.

3.39 : On a subit une période très sèche et donc on est allé en Mayenne dans des zones très sèches. On a découvert des systèmes paturants avec de la fétuque/luzerne et ça m’a conforté dans mon système.
4.00 : Echange de terre pour avoir 50 hectares accessibles au pâturage.
4.20 : Avant je faisais beaucoup de semis de céréales (oct-nov) et les conditions de travail n’étaient pas très agréables. Aujourd’hui le fait de travailler en fenaison logiquement on travaille toujours par beau temps.
5.40 : Ce qui est agréable aussi c’est d’aller chercher ses vaches au pâturage en période estivale. C’est une autre agriculture pour moi.  J’investis dans une nouvelle salle de traite pour me faire plaisir au milieu de ma carrière.

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